Dans le cratère

Publié le par LAO.Nord

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Latacunga, Quilotoa, mercredi 4 novembre,

Levée 9 heures. Petit dej à l'auberge, pain frais, confiture de mûre, jus de maracuya. Je vais chercher de l'argent à un distributeur mais tous sont pris d'assaut après ce long week-end. Je fais la queue pour rien, il n'y a plus de cash. Un militaire m'indique un autre distributeur où nous faisons de nouveau la queue. Mission accomplie.

DSCN4787Je passe dans une agence pour acheter mon billet mais ils chargent 28 Dollars pour le service et le billet est plus cher que ce que j'ai vu sur le Net. Je retourne à l'auberge et suis toute contente de réussir à passer la transaction sur le site de Copa Airlines. 20 novembre 7 heures Quito, 8h45 Panama City, 9h47 Panama City, 11h07 Guatemala City ! De là, cap sur Antigua pour retrouver Caroline et Chad. Isabelle nous a même envoyé les coordonnées d'une amie qui vit là-bas !

Je file vers le terminal de bus. En traversant le pont, une petite fille de 10 ans entame la conversation et me conduit jusqu'au terminal, m'attendant même en route pour que je puisse acheter une bouteille d'eau. Un bus part immédiatement. Je n'ai même pas eu le temps d'acheter de pique-nique. Mais un vendeur monte à bord, proposant un gâteau à la banane. Miam ! Ça fera très bien l'affaire.

DSCN4796Je suis tout au fond du bus. La plupart des passagères portent le costume traditionnel avec un petit feutre vert foncé orné d'une plume dans un style bavarois à s'y méprendre. Nous quittons Latacunga et nous élevons progressivement. Vue superbe sur le Cotopaxi à la cime enneigée. Nous passons d'un paysage verdoyant, dense en cultures irriguées, à une nature de plus en plus pauvre. Herbes jaunies, disparition de la forêt d'eucalyptus. Nous passons quelques petits villages.

Arrêt. Discussion animée, engueulade, ça s'éternise. Les trois quarts des passagers descendent du bus et s'en mêlent. Le chauffeur aurait éraflé un motard qui ne se laisse pas faire. Je ne suis pas trop sûre de la réalité des faits. 30 minutes plus tard, nous redémarrons enfin.

DSCN4856Le bus me laisse à l'entrée du village de Quilotoa. Je m'arrête à Las Cabañas Quilotoa pour réserver ma chambre pour la nuit. Je négocie 8 Dollars au lieu de 10 pour le gîte, le dîner et le petit déjeuner. Je continue jusqu'à la lagune. Je suis au sommet du volcan. L'immense cratère abrite un joli lac. Au fond, le sommet du Cotopaxi se dégage.

Je descends au fond du cratère dans un terrain poudreux très confortable. Je passe dans un étroit corridor de roches et me trouve nez à nez avec un troupeau de moutons à la laine épaisse, accompagnés d'un jeune berger et son chien. Je poursuis ma descente au pas de course avant que le soleil ne disparaisse derrière les sommets. Puis, je remonte à pas de fourmi, faisant des pauses à chaque tournant. Les 3850 mètres d'altitude se font sentir. Je croise quelques villageoises qui me proposent de m'héberger dans leur hostal.

DSCN4871En remontant, je décide d'aller attendre le coucher du soleil du haut d'un petit promontoire. Sur le chemin, je croise Julien et Loreline, le couple Franco-Suisse rencontré à Baños. Nous sommes dans la même auberge. Superbe coucher de soleil. Séance photos. La température baisse d'un seul coup. Je n'ai apporté ni bonnet ni gants. J'enroule mon écharpe autour de ma tête pour me protéger du froid et rentre les mains dans les poches.

L'auberge est chauffée par un poële à bois qui est drôlement efficace. En peu de temps, j'enlève les couches de vêtements. La conversation est animée. Katherine et Duncan, un sympathique couple d'Australiens en tour du monde, un Californien en vacances et un Espagnol. Une femme de l'auberge s'approche pour me demander des médicaments contre la fièvre et les maux de tête. J'ai justement ma trousse de survie sur moi.

Le dîner arrive. Pop corn, soupe de pommes de terre très poivrée et épicée, plat principal composé de riz, patates, poulet et... bananes plantains, brocolis, haricots verts, petits pois. Je prends une deuxième ration de plantains et de légumes, c'est festif ! Nous avons même une tomate de arbol en dessert. Nous discutons encore un moment puis rejoignons notre dortoir chauffé, lui aussi, par un poële à bois très efficace.

Publié dans Equateur

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