Salines, cultures concentriques et marchés

Publié le par LAO.Nord

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Aguas Calientes, Ollantaytambo, Tarabamba, Moray, Chinchero, Cuzco, dimanche 11 octobre,

4h10, le réveil sonne. Dur de sortir du lit mais nous avons quand même bien récupéré. Pas d'upgrade cette fois-ci. Il faudra attendre Ollantaytambo pour le petit dej. Nous terminons notre nuit, réveillés seulement par les arrêts du train, d'où nous jetons un oeil endormi aux nevados, avant de replonger dans le sommeil.

De la gare, nous gagnons le terminal de bus et faisons halte au marché, où nous achetons des petits pains complets et nous attablons devant deux magnifiques cocktails de fruits fraîchement pressés. Nous sommes rejoints par Anna, une sympathique Barcelonaise, avec qui nous échangeons des tuyaux de routards.

DSCN3826Nous prenons ensuite un colectivo pour Urubamba et, de là, un deuxième pour Tarabamba. Nous voyageons debout, dans la joyeuse pagaille. Dans le minuscule village, nous cherchons un endroit où poser mon gros sac à dos et, après plusieurs tentatives infructueuses, nous trouvons une charmante famille où mari et femme font la lessive gaiement, la musique battant son plein. Ils acceptent de garder nos affaires et nous partons plus légers en direction des salines.

 

Après vingt minutes de montée dans un paysage très sec, où poussent aloès véra et plantes odorantes, nous débouchons sur un glacis blanc éblouissant. En avançant, nous surplombons les bassins multicolores des salines, encadrées de montagnes pelées. Un travailleur, plié en deux sur un bassin, en train de faire un petit monticule conique de sel, nous explique tout content comment il remplit le bassin d'eau, attendant qu'elle s'évapore, laissant affleurer le sel qu'il peut ainsi récupérer. Le processus se répète à l'infini, sans jamais se tarir. Les Incas travaillaient déjà dans ces salines.

DSCN3853Nous longeons les salines, ne nous lassant pas de leur miroitement sous le soleil écrasant. Après notre belle ballade, nous récupérons les affaires, en remerciant chaleureusement la famille. Nous continuons notre périple, hélant un bus pour Maras. De là, un taxi nous emmène à Moray. Nous le partageons avec une Coréenne et un habitant de Trinidad y Tobago. Ce dernier fait le voyage dans le coffre du taxi pour le même tarif. Luggage class !

Moray est un ensemble de cultures en terrasses de forme concentrique avec une vue splendide sur les sommets enneigés de la cordillère. Trop fatigués pour descendre au fond des cercles, nous attendons tranquillement le couple de voyageurs insolite, en contemplant la vue plongeante et la cordillère. Kabir court après notre taxi qui partait se faire une course en douce en attendant, embarquant mon sac a dos. Le taxi laisse passer sa course et revient penaud nous attendre. Nous reprenons le taxi avec nos comparses de l'aller, plus une Française avec qui nous échangeons aussi quelques tuyaux.

DSCN3864Nous hélons un bus pour Chinchero, l'estomac dans les talons. Mais nous préférons attendre son marché réputé pour aller déjeuner tardivement. Voyage debout derechef. Nouvelles tractations pour déposer le sac à dos dans une épicerie. Nous sommes stupéfaits de la beauté du village. Nous nous arrêtons au marché de troc où nous goûtons à un assortiment de tous les plats pour deux à trois Soles. Kabir complète avec une mangue tellement mure qu'on dirait de la confiture. Le petit marché touche a sa fin mais nous pouvons admirer les tenues bariolées des femmes avec une forte dominante pour le rouge sang.


Nous montons jusqu'à l'église, véritable joyau du Baroque colonial, datant de 1607, et reposant sur les bases des murs incas. L'intérieur est intégralement peint dans les dominantes de rouge et or. La place, pavée par les Incas et recélant des motifs représentant des condors, possède également un marché artisanal où tous les commerçants ont revêtu leurs tenues typiques.

DSCN3878Plus loin, encore des terrasses incas. La lumière tombante sur le faite des arbres et la chaîne de montagne donne une touche magique et embellit encore le site. Un groupe d'enfants en visite, vêtus de l'uniforme rouge de leur école, s'approche de nous par curiosité. Kabir les impressionne beaucoup en faisant la roue et en se tenant sur la tête. Les enfants essayent de l'imiter et s'amusent beaucoup.

Nous reprenons le chemin du retour pour Cuzco, au coucher du soleil, dans un taxi collectif où nous nous entassons à 4 personnes à l'arrière. Arrivés sur la Place San Francisco, nous observons un instant des spectacles de rue, avant de reprendre un dernier taxi qui me dépose à mon hôtel. Kabir, lui, enchaîne avec un bus de nuit pour Puno d'où il va gagner le lac Titicaca et l Île du Soleil. De mon coté, je m effondre dans mon lit sans dîner.

Publié dans Pérou

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